Innondation [PV. JUDY]

Edward jeta un coup d’œil furtif à travers la vitre sale de l’hôtel où il logeait. Le sale temps semblait immobile, et le jeune homme se frustra quand il vit la première goutte opaque s’écraser bruyamment sur carreau. Malheureusement tout le monde ignorait en ce moment même que cette simple averse se changerait en cauchemar et provoquerait un désastre rarement vu dans la ville londonienne.
Lassé de cette monotonie, l’exorciste décida de se changer les idées. Malgré la chaleur étouffante, il se redressa, faisait couiner atrocement le lit, et se leva avec lenteur, comme si son corps était rouillé par le long ennui qu’il avait affronté. Edward observa une nouvelles fois la pluie à travers la fenêtre, elle avait pris de l’ampleur, et c’était des trompes d’eau qui tombaient à présent.

Il était quasiment impossible de sortir. Mais le manque de fraicheur le poussa à sortir de sa chambre, la 107 et descendre l’étage. Les marches bancales, bougeait à chacun de ses pas ; mais il s’était maintenant habitué à cet endroit miséreux. « Orphelin », il n’avait pas les moyens de se payer autre chose de cette chambre sinistre. Pourtant, il faisait d’économies. Et si cela ne suffisait pas à le sortirde cet enfer, il n’avait qu’à user de son pouvoir pour se procurer de l’argent. C’était peut-être mal, mais il en avait marre. De vivre dans un taudis, qu’il payait pourtant cher.

Il glissa la vieille clé d’un argent souillé de petites taches rouges foncées, dont il ignorait l’origine, dans sa poche après une hésitation et poussa la grande porte centrale pour pouvoir enfin respirer à l’extérieur. Pourtant, la chaleur ne diminua pas d’un degré et il faisait presque plus chaud qu’à l’intérieur. Agacé, il décida de marcher, sous cette plus torrentielle, peut être pour se changer ses idées…

Mauvaise idée. La pluie se chargea de son sort, en à peine quelques secondes il était trempé jusqu’aux os. Pourtant il n’avait pas froid. Étrange sensation. Le déluge traversait sans pitié vêtements et tissus, et dégoulinait sur sa peau blême.

Je ne sais pasce qui ma poussé a sortir par ce temps, mais je maudis cetteidée!
La pluie qui tombe est fraiche malgré la chaleur. Lesnuages n'étaient plus gris comme ils étaient il y a quelques minutes, mais noir.
Un noir qui n'annonce rien de bon!
Mon instinct me mena jusqu'à une petite rue étroite et morose dans laquelle se tenait un petit hôtel délabré.
Les quelques lampadaires diffusaient une lumière blafarde qui éclairait a peine
le bout de mon nez.
J'étais trempée jusqu'aux os et voulut me mettre a l'abri quelques instants avant de repartir, je ne sais ou
mais autre part qu'ici. Cette rue me donne la chair de poule!
Quand j'eus enfin trouvé un endroit a peu près sec, je me tourna vers
l'hôtel pour regarder les malheureux qui oseraient bien sortir par ce temps.
Je ne sais pas combien de temps je resta a attendre, en regardant les rares passant avant d'apercevoir une vieille connaissance.
La dernière personne que je souhaitais voir. «Il» était là, a regarder la pluie tomber.
Je ne bougea pas, je le regardais, cachée entre deux rue, qui ne me mettaient maintenant
plus a l'abri de la pluie, puisque le vent avant changé de direction.
Il marcha et passa devant moi, sans me voir.
Je ne sortit pas avant qu'il soit assez éloigné, pour ne pas qu'il me
vois.
J'emprunte a mon tour la rue, pour suivre Edward.

Le plus amusant était de voir les mines apeurées des passants, frigorifiés, eux. Contrairement a tous ces gens, Edward lui se sentait fiévreux mais tellement bien. Comme si quelque chose avait changé. Mais quoi ? Il augmenta l'allure de son pas et sortit enfin de la ruelle tortueuse et plongée dans la pénombre. Il gagna une deuxième rue encore plus étroites, on ne pouvait à peine s'y glisser et ne laissait pas la place pour deux personnes. Le flot diminua et le jeune homme ralentit l?allure. La pluie dégoulinait sur ses cheveux en bataille. Ses yeux sombres lançaient des éclairs. Il était enfin arrivé.

Il ne s'aperçut pas de la présence de Judy. La pluie faisait un tel boucan qu'il ne discernait pas le bruit de ses pas. Il resta immobile devant la porte de bois de fer forgé. Il savait ce qu'il était au bon endroit. Et que quelqu'un l'y attendait. Mais il sentait son courage diminuer vertueusement devant l'édifice sombre. Il baissa la tête et s'observa. Tant pis pour la bonne impression. La pluie avait plaqué ses vêtements sur sa peau et elle était si pèle qu'il semblait maladif. Mais la rage qui bouillait dans ses veines le décida a donner trois puissants coups contre la surface boisée.
La bouche serrée il n'attendait qu'une chose à présent.
Entrer dans cette maudite demeure.
Et enfin savoir la vérité.

Je le suivit, jusqu'à ce qu'il s'arrête brutalement.
Je n'aurais pas fais un peu plus attention, je lui serais rentré dedans, et bravo la
discrétion! Il était dans sur une petite place, légèrement a
l'abri du vent. Il semblait attendre quelque chose. Sans doute une personne.
Je ne sais pas ce qu'il l'a mené ici, mais il m'a semblé bien déterminé.

Il resta sans bouger au même endroit, et moi a le regarder je ne sais combien de temps.
Puis j'en ai eu mare.
Je me suis discrètement approchée de lui, comme si de rien n'était.
Je m'approcha le plus près de lui, tant qu'il ne me voyais pas, je pouvais encore me rapprocher.
Mais je ne dus pas être assez discrète, puisqu'il me repéra au bout de quelques secondes.
Que je devais avoir l'air stupide, a lever la tête et regarder le ciel (noir) comme si de rien n'était!
Mon visage d'habitude au teint blanc rougit.

Edward patientait devant la porte depuis deux bonnes minutes. Il trépignait sur place. Lui qui était plutôt patient d’habitude, avait vraiment hâte d’entrer et se retenait à grande peine de tourner la vieille poignée. Heureusement il entendit un bruit de pas venant de l’intérieur. Enfin, quelqu’un allait lui ouvrir et il pourrait avoir la clé de toutes ses questions !

Mais tout d’un coup l’exorciste se figea et sentit un regard pointé sur lui. Il regarda à sa gauche –où il avait entendu le bruit,- et remarqua avec stupeur Judy Hockney. Son visage devint livide, blême, presque blafard. La fréquence de son cœur augmenta sous la panique. Mais que faisait-elle ici ?? Bon dieu, quelle idée lui avait traversée l’esprit de venir dans cette ruelle si étroite, humide et sombre. Et en même temps que lui !... Une minute. L’avait t’elle suivit ? C’était sûrement ça ! Personne ne venait marcher dans cette rue miséreuse ! La bouche serrée, Edward n’observa pas l’embarra de Judy et chuchota d’une voix menaçante, brisée sous le choc :

-"Qu’est-ce que tu fous là, toi ?"

Le bredouillement de Judy l’agaça et il lui ordonna de se taire. Les pas semblaient s’être rapprochés et à présent quelqu’un déverrouillait la porte. Sans attendre une seconde de plus, l’exorciste murmura d’un voix paniquée :

-"Viens !"

Et pris à la vite la main de la jeune femme et courut le plus vite possible pour sortir de la ruelle. Ils eurent à peine le temps de se cacher qu’une voix grave résonna aux travers des pierres d’ardoises « Edward ? » Judy allait dire quelque chose mais Edward l’en empêcha et plaqua sa ma in contre sa bouche. La pluie frappait toujours aussi fort. La lourde porte de bois finit par se refermer. Le jeune homme laissa tomber sa main, et glissa contre le mur, en poussant un soupir, soulagé.

Je sais, je ne suis pas douée, patiente, discrète et tout ce que vous pouvez imaginer, mais quand même!
Il pourrait au moins me dire bonjour et se montrer plus sympathique, quitte a me dire de partir après ces quelques paroles de politesses.
Il me demande ce que je fais ici, je bafouille pour ne pas avoir a lui répondre, chose qui est complètement inutile, puisqu'il n'aurais pas changé de tempérament.
Il m'ordonne de le suivre, ce que je fais (j'aurais eut le choix...).
Nous sortîmes de la petite rues, et plaqua sa main humide sur ma bouche.
Mais de quoi il se permet celui la?

Je ne l'ai pas autorisé a ma toucher a ce que je sais?!
Je me débat comme je peux mais ça ni fait rien, il ne lâche pas prise.
Quand il me lâche (enfin), il se laisse tomber sur le sol mouillé par la pluie qui continue toujours je tomber. Il soupira.
-«C'est bon maintenant? Tu me laisse tranquille?»
Je m'arrête quelques secondes, pour le regarder. Il ne fais rien. Je ne pense pas qu'il m'est écouter.
Ça m'est égal.
Je continue alors mon monologue.
-«Pourquoi m'as tu emmenée ici?
Et pourquoi m'as tu empêché de parler?
Qu'est ce qui te fais soupirer comme ça? C'est moi?!
Et puis lèves toi, tu vas être trempé et tu vas attraper un rhume.»
Je ne sais pas pourquoi j'ai dis mas dernière phrase, mais je sais que je n'aurais pas dus. Dommage que je n'ai pas le pouvoir pour retourner dans le temps! Edward a légèrement levé les yeux.
J'ignore si il m'a écouter, mais je l'espère tout de même car je n'ai aucune envie de lui reposer toutes mes questions.

Edward laissa Judy se plaindre et jeta un regard furieux à la pluie qui tambourinait sur la route. Quel caractère de cochon ! Judy était insupportable ! Il grinça des dents et fixa les passants d’un regard dur. Il avait laissé l’occasion de découvrir la vérité et cette nouille de Judy se permettait de lui faire des remontrances ! Si ce Campbell ne lui avait pas dit « Tu dois venir seul, si jamais tu es accompagné tu peux être sûr de retourner dans ton petit hôtel sans étoiles ! » il aurait pu se présenter avec Judy. Il grogna légèrement contre elle mais étouffa un petit rire hautain quand elle s’exclama d’une voix parfaitement idiote «Qu'est ce qui te fais soupirer comme ça? C'est moi?! ». Elle était énervée, c’était sûr. Mais la colère qu’éprouvait le jeune homme était bien supérieure. Il leva les yeux, se redressa et répondit d’une voix coléreuse :

-"Je viens de rater la révélation de ma vie et tu ose, TU OSE râler parce que je t’ai pris la main, et parce que tu n’as pas le droit de parler !"

Judy allait le couper, mais il continua d’une voix sourde de colère,

-"Ecoute ! Je ne sais pas c’est quoi ton problème mais là tu dépasse les bornes !"

Il tremblait de fureur à présent, une énorme déception se lisait sur son visage empourpré :

-"Tu as tout gâché !"

Il s’arracha du mur et partit en courant sous la pluie, sans se retourner.

J'ai tout gâché, j'ai tout gâché!
Comme d'habitude!
Je suis la pauvre fille qui gâche toujours tout et qui énerve tout le monde! Quoi de mieux?!
Et il me crie dessus.
Je le laisse parler tout seul, sans vraiment l'écouter.
Je dépasse les bornes?! Qu'ai-je fais a part simplement le suivre (indiscrètement, j'en suis consciente), l'avoir rappelé que je ne l'avais pas autorisé a me toucher pour me faire faire quelque chose que je refusais? Quelqu'un' pourrait me le dire? Je ne pense pas.
C'est plutôt lui qui dépasse les bornes.

-"Et si je puis me permettre, monsieur, qu'ai-je Gâché?
J'aimerais bien connaitre la cause de votre terrible colère."
Ma voix était posée mais pleine d'arrogance.
Que le fait d'énerver les gens me replis de bonne humeur! Si je continue comme ca, la fin d'année s'avers tres bonne!

C’est à cet instant qu’Edward vit rouge. Elle semblait bien s'amuser. A le piétiner avec son arrogance. Mais il allait lui faire comprendre qu’il fallait qu’elle la garde pour elle ! Les sourcils froncés, il fixa Judy avec hargne. Un flot de rage jaillit soudainement dans son cœur. Elle était si… détestable. Et lui si égoïste. Il ne comprenait pas. Qu’on puisse lui dire des choses pareilles. A lui. Qui se croyait le seul à souffrir.

Il ne comprenait pas que quelqu’un lui dise qu’il a tord, c’était bien sa faiblesse. Il ne pouvait pas accepter cela, parce qu’on ne lui avait jamais expliqué. Parce qu’il ne connaissait pas. Trop centré sur lui-même, il ne voulait pas en savoir plus. Il essaya de contrôler ses pulsions de haine. Oui, haine. Haine contre qui ? Judy, les autres, lui-même, contre le monde entier ? Il fallait qu’il l’ignore et qu’il parte sans plus rien dire, éviter ce qu’il allait suivre et qui blesserait peut-être un des deux exorcistes. Non, la violence déclenche la violence. Il faut s’expliquer, avec des mots, et pas se frapper.

Mais les émotions balayaient ces règles humanitaires comme des vieilles feuilles mortes. Il suffit de provoquer ou d’un regard hargneux pour déclencher une dispute, voir un combat… N’est-ce pas malheureux ? Heureusement certaines personnes ne sont pas comme ça. Mais Edward n’en faisait pas parti… -"Et si je puis me permettre, monsieur, qu'ai-je Gâché?
J'aimerais bien connaitre la cause de votre terrible colère." Elle. Si elle savait la vérité, elle ne dirait pas des choses pareilles. Découvrir son identité, c’était cela qu’il cherchait. Il se savait sans parents, mais sa famille ? Point sensible. Des larmes coulèrent sans prévenir. Ils les essuyèrent sans se cacher, ignorant une certaine honte. Il ne devait pas pleurer, c’était ridicule.
Ridicule, ridicule. Etait-ce ridicule de pleurer si on avait loupé la chance de se découvrir réellement ? De voir sa famille, de reconnaître son père sur une photo et de remarquer qu’il avait les mêmes yeux, nez ou cheveux que lui ? Etait-ce vraiment ridicule ?

Il hésitait. Il ressentait la colère serrer son cœur et le transpercer comme des ronces, épines accérées. Et, une tristesse… Inévitable, engourdie, sourde, mais là. C’est elle qui faisait le plus mal. Qui lui arrachait des frissons et lui embuait le regard de larmes.

Est-ce vraiment ridicule de pleurer quand on ne connaît même pas son identité ?
Si elle savait...
Si elle savait l'impact de ses paroles...

Quand je vit les larmes couler sur ses joues, je ne sus pas quoi dire.
Je sais que je suis aller un peu loin, mais il l'a cherché.
Je n'ai aucune idée de comment réagir.
Le réconforter?! NON, il y a des limites tout de même!
Partir en courant et le laisse seul? C'est presque le mieux que j'ai a faire et ce serait ce qu'il a mérité, mais je n'en ai pas la force. Quelque chose n'empêche de partir.
Je sais que ce n'ai pas lui qui me contrôle, l'effet et bien différent.

Je resta donc debout, face a lui a le regarder dans le plus grand silence.
Puis mes jambes s'engourdir et je dus m'assoir.
Je me posa a côté de lui, de façon a ne pas voir ses yeux.

Nous restâmes ainsi un long moment.
Ni lui ni moi avons eu le courage de prononcer un mot, chacun plongé dans nos pensées, au fin fond de notre esprit remplit de souvenirs, plus ou moi douloureux.
Je me demande a quoi il pense? Qu'il s'est montré trop hypocrite envers moi? Non mais je rêve la! C'est bien la dernière chose a qui il doit penser a mon avis!
Pense-t-il a son passé? A sa vie de jeune garçon? Ou encore a se qui aurait pu se passer si je ne l'avais pas suivit?

Au dessus de nous, le ciel était toujours noir et la pluie continuait a tomber.
Des torrents d'eau glacée coulaient dans les rues de Londres.
Et nous, nous étions là, assit sans prononcer un mot, sans échanger un regard.

[Big text

En blanc : la conscience (d'Edwardounet)]

Edward pressa sa tête entre ses mains et ferma les yeux. Ces larmes étaient en train de détruire son image, son caractère si particulier. L’identité qu’il s’était amusé à construire. Et complètement fausse. Même son nom n’était peut-être pas véritable. Mais comment pouvait-il le savoir ? On ne lui avait jamais dit. Quand il était sorti de son coma, il y a peine un an, personne ne l’a aidé, il s’est retrouvé à la rue, seul. Pas d’explications, pas de joie à son réveil. Pas de salutations non plus. Personne. On l’avait jeté sans rien lui dire, pas même la nature de son accident. Ce n’était pas important. D’autres patients attendaient d’avoir une chambre. Pourquoi lui aurait on dit ? Ce n’était qu’un gamin !...

Ce goût amer dans la bouche, il l’avait depuis longtemps. Rester plus de dix ans dans le coma et pas d’explications semblait bizarre non ? Bizarre, pas normal. Irréaliste. Pourtant, c’était se qui c’était passé. Edward avait songé qu’il avait du faire une connerie, ou quelque chose de très important pour qu’on ne lui adresse pas la paroles et encore moins de sourires. Il s’est « rassuré » en pensant cela. Longtemps. A aussi adopté une humeur maussade, provocante, mystérieuse, et hautaine. Etait-ce le reflet de l’injustice, de la colère qu’il avait ressenti à sa sortie de l’hôpital ? Peut-être. Ou peut-être pas.

En tout cas le reflet était resté ; Il s’en fichait, sa personnalité y était pour quelque chose, et le protégeait des liens qui pourraient se hisser jusqu’à son cœur. Peur de nouer des liens. Oui, il avait une peur atroce, de tisser des liens profonds qui le ferait souffrir à un moment ou à un autre. Distant, il fallait toujours rester distant. Distant. C’était peut-être la solution pour ne pas souffrir. C’est ce qu’il pensait. Et qu’il pense toujours.

Etrangement le ciel de cette journée lui rappelle quelque chose. Le noir d’encre peut-être. L’ambiance lourde aussi. La pluie torrentielle. Tous cela lui donne l’impression d’un déjà-vu. Une chose qu’il aurait vécue, mais qu’il avait oubliée. C’était sans doute cela.

Un mur de silence s’était construit entre Judy et lui. Et ils ne s’en étaient pas aperçu, du moins pas lui. Il n’avait pas envie de parler. De prononcer un mot. Même d’esquisser un geste. Pourtant il n’allait pas rester sans donner d’explications, il le devait. Mais par où commencer ? Fallait-il lui dire ? A quoi ça avancerait leur relation ? Pas de liens. Oui, c’est vrai ; il avait tendance à oublier cette règle. Et puis elle le répétera. Sûrement. Sûrement ? Hésitation. Une grande hésitation s’installa dans le cœur d’Edward qui ne parvient pas à choisir. Non, s’il avouait, il y aurait d’affreuses conséquences. Protèges toi, ne lui dis pas. Ne lui dit pas !

-"Il y a seize ans, Non ! Les conséquences, pense aux conséquences !,j’ai eu un accident, Ecoute ta voix ! Elle est rauque et elle tremble, arrête, tu n’es pas prêt !, Je suis tombé dans le coma. Je me suis réveillé l’année dernière,… Tu le regretteras."

Se dire qu’on a raté seize ans de sa vie n’est pas douloureux ? Toute son adolescence gâchée pour un accident dont on ne connaît pas la nature. Imaginez ce que vous pouvez ressentir en pensant cela. C’est sans doute supérieur à un simple « Pourquoi ? ». Edward se tut, plissa les yeux. Sa conscience ‘avait rattrapé à temps. Il essaya de sauver la mise d’une voix railleuse nuancée d’une légère hystérie :

-"Laisse tomber, j’dis n’importe quoi."

J'écoutais les quelques paroles d'Edward.
Je sentait que ces souvenirs lui étaient douloureux et qu'il n'avait pas tres envie d'en parler.
Je le laissa tout de même commencer et finir sa phrase.
16 ans de coma. Ce n'est pas une vie ca!
Et comment at-il put savoir qu'il était un exorciste avec le si peu de temps qu'il a dut vivre avant son accident?
Le silence s'installa a nouveau sur la petite ruelle humide avant que je n'ai le courage de dire un mot, de lui poser mes questions.
-"Mais, si tu a été dans la coma pendant seize ans, quel âge as tu et combien de temps a tu vécu normalement avant ce terrible accident?
Comment c'a s'est passé?
Comment as tu su que tu était un..... Je regarda autour de moi et baissa la voix. ...Un exorciste? "

Dans un premier temps, Edward songea à repousser ses questions et lui dire très clairement qu’il avait déliré et qu’elle devait arrêter ses questions. Mais vaincu par sa fatigue, il décida de tout lui dire. En temps normal il l’aurait fuit et n’aurait jamais répondu à ces questions, à personne. Son histoire n’avait été révélée à personne, même lui doutait de sa franchise (à l’histoire). Décidé, il répondit, lentement, d’un ton un peu cassé, chassant sa conscience qui lui hurlait de ne rien dévoiler :

-"Je ne me souviens pas très bien. Il marqua une pause, cherchant ses mots pour expliquer le mieux possible, sa situation. Quand je me suis réveillé, il y a un an, personne ne m’a dit pourquoi j’étais dans le coma. J’ai du faire des recherches, longtemps. Je n’ai rien trouvé. Aucuns journaux ne parlaient d’accident mortel, ni d’un enfant tombé dans un coma. A croire que ce soit normal que je tombé dans un coma – il rit d’un rire haineux déchiré d’un sentiment blessé - . J’ai du retourné à cet hôpital pour savoir. On m’a reçu après trois heures d’attente. J’étais fatigué et le directeur en personne m’a lancé assez amèrement, je dois dire "Ecoutez, jeune homme, nous avons beaucoup de malades, je comprends que vous vous posez des questions, mais…" Mais à ce moment, reprit Edward, je l’ai coupé et je l’ai convaincu de me dire ce que je voulais savoir – il ne précisa pas comment -. Bref il me répondit que d’après les dossiers, j’étais tombé dans un coma à l’âge de quatre ans et que celui-ci avait duré seize ans. J’avoue que je me sentais perdu. Il me donna le dossier avec mauvaise grâce sous mes menaces en tentant de me raisonner, que ce n’était pas bien de prendre ce dossier, qu’il appartenait à l’hôpital, que c’était formellement interdit, qu’il ne devait donner aucuns dossiers à ses patients sous peine d’amendes, voire de prison et gna gna gna. Mais j’avais utilisé la manipulation pour le forcer à me le donner. Evidemment, ça a marché comme sur des roulettes. J’ai embarqué mon dossier et je suis sortit de cet hôpital, très fier de moi. J’ai l’ai lu le soir même."

Edward se tut, songeant à la sensation qu’il avait sortit en ouvrant le dossier. Un peur atroce lui tordait le ventre mais l’énorme envie de savoir la vérité avait dévoré tout le reste. Il se rappelait encore de ses doigts qui parcouraient, hésitants, la surface lisse du dossier. Puis d’un coup sec il l’avait ouvert avec brusquerie. Soigneusement agrafées, quelques feuilles se présentaient à l’intérieur. Le jeune homme se jeta sur le peu d’information et lu et relu les phrases gravées d’une encre noire délavée. Le papier était légèrement jauni. C’était normal après tout, ce dossier datait de seize ans, non ?

"J’ai découvert que ce n’était pas une ambulance qui m’avait amené à l’hôpital, mais un homme -que je ne connaissais pas - qui m’avait sortit de la voiture au moment où elle brûlait. D’après ses paroles, mes parents étaient morts tous les deux sur le coup. Impossible de vérifier si c’était vrai, le feu n’avait laissé aucunes preuves, à part une voiture calcinée qu’on avait retrouvée le lendemain de l’accident. On m’avait immédiatement amené aux urgences. Après il parait que ma mémoire à été entièrement effacée. Mon état se détériorait de jour en jour, on décida alors de me placer dans un coma artificiel. Qui devient un vrai coma au fur et à mesure que le temps s’écoulait. Cela inquiéta beaucoup les médecins. Et puis la vie reprit son cours. Je me suis réveillé l’an dernier, sans aucunes séquelles. –Edward plissa les yeux – On dirait que ça tient du miracle."

Le jeune homme avait un goût âpre dans la bouche. Cet accident avait du être terrible pour coûter la vie de ses deux parents. Pourquoi c’était lui qui s’en était sorti ? C’était une belle injustice. Il s’en voulait vraiment d’être le seul en vie.

[ Désolé de m'incruster mais nous sommes au 19e siècle et je doute que les progrès de la médecine que tu cites existent Edward xD ]

[ Eh mince ! Comment j'vais faire moi après ! Bon j'héditerais plus tard. J'vais essayer de trouver une solution TT' Merchi' 'Beth !]

[ Disons que les voitures n'existent pas et que le coma artificiel... Je doute aussi xD ]

[ ROOH ! J'ai un esprit trop modernisé ! XD j'avais complétement zappé la voiture. j'vais devoir trouvé un truc qui assome quelqu'un au point de l'assomer dans le coma pendant 16 ans. C'est dur, dur ! Tiens ! Une chute du Big ben ! xd]

[Et, encore une chose: si ça fait 16 ans que tu as eu l'accident et que tu t'es réveillé l'année dernière, il n'y a eu que 15 ans de coma !]

[ Ouais, ouais. j'ai un peu la flemme mais je vous promet de refaire mes calculs d'âge pour que se soient cohérent. merci d'avoir prévenu. ]

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